Le 11 mai 2024

Itinéraire : le canyon aval de l'Imberguet sans navette (route M19 fermée pour cause de rallye !)

Retour dans ce beau canyon parcouru pour la première fois en 2013, continu passées les marches en rivière et via ferrata du premier tiers, et particulièrement esthétique dans son encaissement médian très marqué. Les conditions du jour, pas le moindre autre pratiquant croisé, températures douces, petit débit idéal pour une pratique libérée des contraintes inhérentes aux mouvements d’eau et rappels sous actif, ajoutent au plaisir. La température encore fraîche de l’eau (12 à 14°C ce jour) va avec sa disparition prochaine dans ce parcours au petit bassin-versant sec dès la fin du printemps. Bref une journée détente qui fera oublier la tension du débit important rencontré 2 jours plus tôt à Barbaira !

Le 9 mai 2024

Retour dans ce canyon classique de Ligurie, déjà parcouru plus tard en saisons 2011 et 2012, et présumé en « débit correct » ce jour. Erreur aussi tôt en saison et après un printemps très arrosé, c’est un gros débit qui arrose les ressauts et agite les vasques, qui plus est avec une eau encore bien froide. Si les rappels sous actif peuvent partout s’éviter avec des scellements déportés, une vasque tourbillonnante juste avant la via ferrata de mi-parcours rive droite – dont il est difficile de s’extirper sans corde lancée depuis son bord - sonnera le glas de notre parcours, et on s’échappera par la rive gauche juste après, malheureusement avant la plus belle section dans les biefs aux allures tropicales noyés dans la verdure. L’échappatoire ne s’avérera d’ailleurs pas une mince affaire sur un sentier qui disparaît vite dans les restanques abandonnées, la garrigue envahissante… et les tiges de rue parfois difficiles à éviter sous le sentier d’accès retrouvé avec soulagement.
La leçon sera bien retenue, on s’orientera le surlendemain vers un canyon beaucoup moins arrosé, habituellement sec dès la fin de printemps !

Le 5 mai 2024

L1 de Amaryllis, 6a+, équipé

puis "inespérance", 4 longueurs, équipé, 6c max

6a+ (1 pas)/6a+ (soutenu)/6c (2 pas)/6a+ et A0 sur 5 mètres d'aragonite en dévers

Retour à Castelvieil, juste au sud du secteur du "toit branlant" parcouru 1 mois plus tôt, à la découverte d’une voie récente - « inespérance » - qui louvoie entre deux voies classiques du terrain d’aventures local, « la traversée sans retour » sur sa partie basse puis « les jibbis » au-dessus. 
Elle permet donc d’approcher le magnifique mur d’aragonite concrétionnée qui a fait la réputation des « jibbis » sur sa dernière longueur sur une ligne bien équipée à l’escalade peu obligatoire. Cette quatrième longueur vaut à elle seule le (long) déplacement depuis le parking de la Gardiole, de la belle gestuelle de grimpe sur un pilier blanc suspendu bordé d’une coulée de rocher cristallisé et concrétionné rouge, mémorable ! La voie offre sinon de beaux passages d’escalade sur le pilier de calcaire blanc de la fin de L1 ou la traversée gazeuse du début de L2 dans un rocher sculpté aux allures oulesques, et de très beaux relais, sur un pilier décollé à la fin de L1 ou dans une confortable niche suspendue plein gaz au-dessus d’un gros dévers en bas de L4. Dommage que la dernière longueur bifurque sur la gauche vers un ingrat dévers d’aragonite fragile afin d’éviter de polluer de plaquettes la fissure évidente de sortie des « jibbis »…

Le 27 avril 2024

Retour en VTT vers les étangs de Lavalduc et d’Engrenier, dans ce qu’il reste de la forêt de Castillon ravagée par un incendie en août 2020. Au sud de Lavalduc la pinède a été épargnée et offre toujours ses kilomètres de pistes et monotraces plats noyés dans la verdure et les clairières en explosion florale, dans le décor rare des étangs saturés en sel colorés de rouge par la crevette artémie, des canaux et des blocs de molasse ciselés par l’érosion. C’est très beau et très roulant, dommage que cet environnement soit désormais menacé par un projet d’installation de panneaux photovoltaïques (et d’une usine classée Seveso de production d’hydrogène) sur ces étangs : https://marsactu.fr/bref/vu-sur-le-web-a-fos-sur-mer-le-projet-hyvence-suscite-une-large-opposition/
Le dernier espace sauvage ou en tout cas préservé proche de Fos-sur-Mer pourrait être sacrifié sur l’autel - bien commode pour artificialiser des espaces naturels - de l’énergie renouvelable…

Le 20 avril 2024

Sommet des Trois Evêchés depuis la Foux d'Allos par la combe est, montée par l'arête nord, descente par la rampe nord-est
Sommet : 2800 m
Dénivelée : 1050 m
Difficulté : 4.1 pour l’écharpe nord-est, un peu exposée sur sa partie supérieure

Petite course vers le sommet des Trois Evêchés, au départ de la station de la Foux d’Allos aux allures de ville fantôme depuis la fermeture des remontées mécaniques. Après le Pic Sud des Trois Evêchés en 2011, retour cette fois vers le sommet du chaînon, qui a d’ailleurs belle allure vu depuis le point de départ. Avec les températures hivernales et le vent de la journée –des cascades de glace formées en face sud de la Dent des Trois Evêchés en plein après-midi d'une fin avril ! - le départ tardif à skis n’empêchera pas de profiter d’une neige transformée encore bien portante à la descente, en alternance avec des veines de neige poudreuse rapportée par le vent, ponctuellement épaisses dans l’écharpe nord-est.
Mention spéciale d’ailleurs pour le joli mais court couloir blotti contre la paroi veinée de rouge de cette écharpe, des couleurs peu habituelles en ski de randonnée…