7 mai 2022 6 07 /05 /mai /2022 20:44

Le 7 mai 2022

Voie "un éléphant de porcelaine dans un champ de patates", 5 longueurs, équipé, 6b+ max

6a+/6b/6b+/6a+/6a+ (1pas)

Parcours d'une nouvelle voie du "Cap Canaille", équipée sur le conglomérat de son extrémité méridionale, dans les dévers qui dominent le début de la Vire des Immortelles. C'est un secteur un peu ignoré des ouvreurs/équipeurs, avec une approche longue à l'échelle des falaises soubeyrannes (compter une grosse heure depuis le parking du sémaphore quelle que soit l'option d'approche retenue), du conglomérat parfois surplombant et souvent fragile, et l'on ne trouve dans les environs qu'une seule autre voie équipée : "2 gamins sous la pluie", superbe mais peu parcourue ("le grand pou fou" au Bec de l'Aigle n'étant à ma connaissance plus fréquentable).

La voie de l'"éléphant de porcelaine dans un champ de patates" vient combler ce manque dans ce secteur sauvage et panoramique parmi les plus impressionnants des lieux, avec, comme jamais à Canaille, la mer pile sous les chaussons. L'équipement très abondant en scellements (jusqu'à 1 par mètre dans les difficultés, jamais plus de 2 mètres entre les points !) vient suppléer ... la grande fragilité de ce poudingue encore non parcouru, avec durant notre ascension de nombreuses purges parfois assez grosses, méfiance de rigueur pour l'assureur, particulièrement sur les relais en bas de L2 et L4 directement exposés à une chute de pierres déclenchée par le grimpeur de tête...

L'escalade est sinon homogène dans le 6a/b en bacs (patates de poudingue !) sur légers dévers, avec un petit crux dans L3 plus soutenue et raide que les autres longueurs. L'ambiance reste magnifique dans ce conglomérat aux formes parfois baroques, et gazeuse sur relais souvent suspendus, avec la Méditerranée juste en dessous avec ses 50 nuances de bleu. Il conviendra maintenant d'attendre plus de fréquentation pour grimper avec plus de sérénité et oser enchaîner les mouvements sans "psico-ter" sur la solidité de toutes les prises et ruminer sur la résistance des matériaux appliquée aux galets (et spits...) enchassés !

durant l'approche, vue sur une cordée dans "Bienvenue chez Damoclès"

durant l'approche, vue sur une cordée dans "Bienvenue chez Damoclès"

arrivée sur la vire des immortelles sous les falaises délitées de conglomérat
arrivée sur la vire des immortelles sous les falaises délitées de conglomérat
arrivée sur la vire des immortelles sous les falaises délitées de conglomérat

arrivée sur la vire des immortelles sous les falaises délitées de conglomérat

au départ de la vire des immortelles
au départ de la vire des immortelles

au départ de la vire des immortelles

au départ de la voie

au départ de la voie

L1

L1

L2
L2
L2

L2

L3 et son crux en 6b soutenu et athlétique
L3 et son crux en 6b soutenu et athlétique
L3 et son crux en 6b soutenu et athlétique

L3 et son crux en 6b soutenu et athlétique

ambiance au relais sommital de L3
ambiance au relais sommital de L3

ambiance au relais sommital de L3

réta délicat 200 m au-dessus de la mer dans L5
réta délicat 200 m au-dessus de la mer dans L5

réta délicat 200 m au-dessus de la mer dans L5

lumières sur le Riou

lumières sur le Riou

retour par le chemin de crêtes
retour par le chemin de crêtes

retour par le chemin de crêtes

le Pic de Bertagne sous les cumulo-nimbus

le Pic de Bertagne sous les cumulo-nimbus

7 mai 2022 6 07 /05 /mai /2022 09:59

Le 4 mai 2022

Courte séance de VTT à la pause méridienne, à la découverte du bassin du Réaltor, un petit lac de retenue situé sur le Canal de Marseille près de la gare TGV d'Aix-en-Provence. Ce réservoir situé sur le Plateau de l'Arbois constitue le plus grand lac du département des Bouches-du-Rhône, et donne à observer une riche faune inféodée aux milieux humides : libellules, flamants roses, canards... Sa rive nord-est est longée par une portion du GR 2013 qui se prêt bien au VTT sur terre et cailloux, un parcours ludique... et panoramique en 2 roues !

le monotrace sous la pinède et au bord du Bassin du Réaltor le long de sa rive est
le monotrace sous la pinède et au bord du Bassin du Réaltor le long de sa rive est

le monotrace sous la pinède et au bord du Bassin du Réaltor le long de sa rive est

les ruines de la Bastide Neuve sur le Plateau du Grand Arbois

les ruines de la Bastide Neuve sur le Plateau du Grand Arbois

champs de coquelicots et d'asphodèles près de la Bastide Neuve
champs de coquelicots et d'asphodèles près de la Bastide Neuve

champs de coquelicots et d'asphodèles près de la Bastide Neuve

1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 20:45

Le 1er mai 2022

aventures soubeyrannes, 3 longueurs, équipé, 6c max

A mon sens 6c (3 mètres dans le toit)/6a+(soutenu)/6b(soutenu sur les 20 derniers mètres)

Retour sur la falaise du belvédère de la route des crêtes, petite par sa taille mais pas par son esthétisme, avec sa centaine de mètres de rocher exceptionnellement sculpté comme toujours à Cap Canaille. 
La voie « aventures soubeyrannes » louvoie entre toits et cheminées alvéolées sur un calcaire tout à tour déversant, à rondeurs ou sculpté en niches avéolées façon taffonis corses, avec donc de la grimpe ponctuellement athlétique dans le premier toit mais ensuite toute en finesse et placements – avec une poignée de rétablissements délicats – sur les aplats de L2 et L3.

L1 et son beau et horrible toit
L1 et son beau et horrible toit
L1 et son beau et horrible toit
L1 et son beau et horrible toit
L1 et son beau et horrible toit

L1 et son beau et horrible toit

L2 en aplats, panorama au relais
L2 en aplats, panorama au relais
L2 en aplats, panorama au relais

L2 en aplats, panorama au relais

L3 et son calcaire à taffonis, avant la fin en aplats et rétas délicats
L3 et son calcaire à taffonis, avant la fin en aplats et rétas délicats
L3 et son calcaire à taffonis, avant la fin en aplats et rétas délicats
L3 et son calcaire à taffonis, avant la fin en aplats et rétas délicats
L3 et son calcaire à taffonis, avant la fin en aplats et rétas délicats

L3 et son calcaire à taffonis, avant la fin en aplats et rétas délicats

1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 09:10

Le 30 avril 2022
Voie "la loi du chaos" dans le secteur Draïoun au Cap Canaille, 7 longueurs, équipé, 7a max
A mon sens 6a (1 pas)/5b/6a+/6c (sur 3 mètres)/7a (sur 5 mètres)/6b/6c+(1pas)

Session révision de classiques sur la falaise du Draïoun et la première des grandes voies ouvertes dans ce secteur exceptionnel pour la beauté et la variété de son rocher (du bas en haut des 200 m de hauteur calcaire, grès et poudingue).
La loi du chaos offre 7 longueurs d’escalade sur cette trilogie géologique et une relative homogénéité dans le 6a/b hormis pour les quelques mètres difficiles dans la fissure à coincement de L4, le conglomérat lisse du milieu de L5 et le toit final de L7, autant de passages qui peuvent se franchir plus ou moins aisément à l’aide des scellements pour un grimpeur pas au niveau. C’est donc de l’escalade plaisir et panoramique au-dessus de la baie de Cassis et face aux calanques, sur un équipement sécurisant, de la grimpe souvent ludique dans L1 et L3, esthétique dans la fissure à Dülfer puis coincement de L4, fine et typée dalle comme toujours sur le poudingue de L6, une magnifique longueur plein gaz tout en placements et à pieds sur petits galets enchassés.

à l'approche, chèvrefeuille et fantaisies de calcaire des lieux face aux calanques
à l'approche, chèvrefeuille et fantaisies de calcaire des lieux face aux calanques
à l'approche, chèvrefeuille et fantaisies de calcaire des lieux face aux calanques

à l'approche, chèvrefeuille et fantaisies de calcaire des lieux face aux calanques

le chaos géologique à gravir, la ligne louvoie vers le milieu de la photo et passe par les trois strates rocheuses

le chaos géologique à gravir, la ligne louvoie vers le milieu de la photo et passe par les trois strates rocheuses

dans le chaos de calcaire de L1
dans le chaos de calcaire de L1

dans le chaos de calcaire de L1

L2

L2

les petits dévers de L3
les petits dévers de L3

les petits dévers de L3

sortie de la fissure de grès de L4

sortie de la fissure de grès de L4

dans L5, à la transition grès-poudingue
dans L5, à la transition grès-poudingue
dans L5, à la transition grès-poudingue

dans L5, à la transition grès-poudingue

vues des relais

vues des relais

le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b
le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b
le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b
le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b
le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b
le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b
le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b

le champ de (petites) patates de poudingue de L6, magnifique et soutenue en 6a+/(petit)6b

à l'approche du dévers final de L7
à l'approche du dévers final de L7
à l'approche du dévers final de L7

à l'approche du dévers final de L7

29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 18:01

Le 28 avril 2022
L’arête dite de gauche de la Tête du Trou du Chat, 2 longueurs, partiellement équipé, 6b max
6b (soutenu, athlétique et à protéger sur les 20 premiers mètres)/5c

Première session de grimpe en soirée de l’année, dans des conditions idéales, avec une température assez chaude pour grimper en tee-shirt, mais pas trop pour garder les mains au sec, et pour seules rencontres… un faucon !
L’arête ouest de la Tête du Trou du Chat, bien plus difficile et moins équipée que la sud parcourue quelques mois plus tôt, offre une escalade courte (sur moins de 50 mètres de hauteur), mais soutenue et délicate dans sa première longueur. On y trouve au départ un dièdre-fissure malcommode et en rocher fragile (plusieurs purges de notre fait), à protéger intégralement sur coinceurs, avant une section (encore) plus raide et athlétique équipée de goujons, où je volerai en second sur rupture de (grosse) prise de pieds. 
La seconde longueur - à l’équipement qui se suffit - reste bien plus facile sur un joli 5c en dalle, traversée et dièdre final où le rocher neuf et la végétation envahissante rappellent si besoin était la faible fréquentation de l’itinéraire, avec sa première longueur un peu éliminatoire…
Au final une voie intense mais courte, qui vaut autant par son escalade que par son cadre face au grand bleu, aux îles ou au cirque des Goudes.

défilé rocheux à l'approche

défilé rocheux à l'approche

monolithe rocheux au départ devant Maïre

monolithe rocheux au départ devant Maïre

à la sortie de la fissure-dièdre de L1
à la sortie de la fissure-dièdre de L1

à la sortie de la fissure-dièdre de L1

L2 aux derniers rayons
L2 aux derniers rayons

L2 aux derniers rayons

29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 17:58

Le 26 avril 2022

Quelques images des vols Marseille-Lyon et Lyon-Brest, de la rade de Marseille sous les entrées maritimes à celle de Brest sous le soleil, en passant par les Alpes !

la rade de Marseille sous les entrées maritimes

la rade de Marseille sous les entrées maritimes

le Ventoux, derrière celui-ci au dernier plan la Barre des Ecrins

le Ventoux, derrière celui-ci au dernier plan la Barre des Ecrins

la rade de Brest à droite, la presqu'île de Crozon derrière le bocage breton au centre

la rade de Brest à droite, la presqu'île de Crozon derrière le bocage breton au centre

23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 17:01

Ci-dessous le texte intégral (hors topos) de l'article paru dans le numéro 45 de Ski Rando Magazine : https://www.skirandomag.com/2021/07/05/queyras-des-alpages-aux-couloirs/

des alpages aux couloirs, randos en vrac autour de Ceillac
au fin fond de la Font Sancte

Dans l’imaginaire du montagnard, le Queyras est fait de sommets arrondis, dont les alpages accueillent vaches l’été et skieurs de randonnée l’hiver, les uns goûtant sa poudreuse, les autres broutant son herbe. Tout le Queyras ? Non ! Une vallée peuplée d’irréductibles aiguilles résiste aux prairies envahissantes, celle de Ceillac !
Son camouflage est parfait : même route d’accès vertigineuse par le verrou des gorges du Guil, même village pittoresque fait de maisons anciennes et d’églises classées, au-dessus mélézin et alpages façon carte postale, le tout sous un ciel bleu 400 jours par an comme le clament les brochures de l’office du tourisme. Même la toponymie locale semble avoir été choisie par ce dernier : les principaux torrents portent les doux noms de Cristillan et de Mélezet, laissant imaginer des eaux cristallines sous un couvert de mélèzes.

Et pourtant, à l’ouest du Mélezet justement, les pics de la Font Sancte opposent aux alpages certifiés queyrassins de l’est leurs grandes murailles de calcaire et leurs aiguilles dentelées ; on passe ici du domaine du pastoralisme à celui de l’alpinisme ! La FFME (Fédération française des Marmottes Emancipées) a d’ailleurs voulu siffler la fin de partie, s’élevant contre une discrimination à la couleur des dents et la mise en danger de la sécurité alimentaire des rongeurs d’alpages, exigeant donc la démolition de ces rochers stériles, mais le CAF (Chamois des Alpes Françaises) s’est insurgé contre cette remise en cause de ces reliefs d’intérêt patrimonial pour tous les capridés, que leurs dents soient blanches ou jaunes.
    
Sus au communautarisme et aux digressions oiseuses, cette vallée de Ceillac conjugue donc montagnes aux formes douces et sommets rocheux altiers, si bien que marmottes ou capridés, skieurs de grandes courbes sur les pâturages ou skieurs de petites courbes dans les couloirs, y trouveront leur bonheur. La vallée offre un terrain de jeu hivernal éclectique : un grand domaine de ski nordique qui couvre les deux vallées du Cristillan et du Mélezet, et au Mélezet justement, un domaine de ski alpin, petit mais de qualité avec une dénivelée de 800 mètres sur des pentes nord gages de neige froide et abondante, et des cascades de glace parmi les plus belles de France. Y’a pas de loup (enfin si, mais pas dans le texte), c’est ici de la peau de phoque pour tous les goûts et les niveaux, skieurs de randonnée ou skieurs-alpinistes, skieurs de 5.x et skieurs de 2.y, pour des dénivelées de 1200 à 2400 m.

Cet article va donc décrire une petite sélection de courses autour de Ceillac, classées par difficulté croissante. On peut faire ses débuts de skieur de randonnée sur les prairies des Marcelettes et bien-nommé col Fromage (!), répéter pour gagner en physique et en technique, avant de viser en guise de Graal du skieur queyrassin la traversée des Veyres. C’est une course exceptionnelle par la beauté de sa ligne - à cheval entre les crêtes ouest des Veyres et des Heuvières - et de son cadre géologique, un itinéraire à mon sens parmi les plus beaux des Alpes Françaises, au même titre que les chourums du Grand Ferrand, la brèche Portetta, le tour des Agards, le col Claire... Mais loin du caractère classique de celles-ci, ce tour au fin fond de la Font Sancte a su rester confidentiel, et on est à peu près aussi sûr d’y croiser d’autres randonneurs qu’un homme politique au restaurant en temps de confinement !


Itinéraires

Vallée du Cristillan

La vallée du Cristillan est longue d’une dizaine de kilomètres, du village de Ceillac à la crête-frontière avec l’Ubaye ; une piste de ski nordique est tracée sur la route qui la remonte sur environ 6 km, ce qui facilite aux skieurs de randonnée l’approche des nombreuses courses de la vallée. Nombreuses car la rive droite est bordée d’un immense versant ouest à sud-ouest peu raide, comme le Queyras sait en fabriquer. L’approche peut sembler longue sur ce fond de vallée, mais celle-ci a le bon goût d’offrir une inclinaison juste suffisante pour descendre sans trop pousser sur les bâtons ! On y trouve mélézins, alpages, chalets épars ou en hameaux : là encore, comme souvent dans le Queyras, le chef décorateur a bien travaillé. C’est encore plus beau quand le ciel y a mis du sien et couvert tout cela d’une nappe immaculée de blanc scintillant de part et d’autre du Cristillan, donnant un paysage un air virginal qui ramène en enfance mieux qu’une madeleine de Proust, gluten en moins ([sic]). Les skieurs nordiques, raquetteurs et skieurs de randonnée sont les plus à même de bénéficier de cette fontaine de jouvence solide, mes derniers ayant en plus la chance de pouvoir à la descente y calligraphier de délicates courbes en guise de land art éphémère.

Je me limiterai ici à décrire les parcours situés dans la partie aval de la vallée, limitant donc la remontée de la route à une petite heure tout au plus. 

La pointe des Marcelettes, classique de l’autre côté par son versant nord-est, peut aussi s’atteindre depuis Ceillac, par une course facile et pas trop longue, relativement sûre sur des pentes jamais raides. C’est un parcours qui se prête à l’initiation et peut se pratiquer des premières chutes jusqu’à la fin de l‘hiver, l’adret de l’itinéraire déneigeant vite sur le bas.
Juste en aval de la vallée, après une approche donc encore plus courte, la pointe de Rasis se prête à une course en boucle plus alpine. On en a pour sa sueur alors que défilé englacé, chalets d’alpages, mélézin, ravin, combe suspendue puis arêtes panoramiques défilent devant les lunettes à la montée ! Mention spéciale pour la dernière partie de la montée atypique avec cette doline suspendue presqu’incongrue dans ce raide versant ouest, puis l’arête panoramique et esthétique qui amène au sommet, pupilles dilatées et endorphine libérée. La descente reste variée et particulièrement belle dans les grandes pentes sommitales, après les lignes brisées de la montée sinusoïdes de rigueur pour faire fumer les spatules !

En guise de transition vers les courses côté Mélezet, la tête de Rissace peut se parcourir en boucle, ce qui permet de découvrir deux grands vallons au-dessus de Ceillac. Attention, elle doit être faite dans le sens de montée par le vallon d’Albert et de descente par la vallée du Cristillan, ceci afin de transformer 2 à 3 heures de ski de fond à la montée en une piste verte panoramique à la descente ! C’est encore une course panoramique et accessible à beaucoup de skieurs, dénivelée et inclinaison des pentes modérées, se méfier par contre des risques de plaques dans la face sommitale nord-est, soutenue dans le 30° et dans la zone d’accumulation par vent d’ouest.


Vallée du Mélezet

De l’autre côté du torrent du Mélezet, pas de mélézin, mais les pics de la Font Sancte et leurs aiguilles de calcaire qui veillent sur un grand cirque glaciaire autour du lac Sainte-Anne. Même si le Mélezet n’est pas le Styx et les bouquetins de la Font Sancte des cerbères cornus, sitôt le Mélezet traversé, on passe des alpages aux grandes falaises serties de couloirs, pour lesquels il faudra s’armer de l’attirail contondant du skieur de pentes raides – crampons et piolet. 
C’est donc ici le royaume du ski de couloir, place aux virages sautés en essuie-glace, façon kangourou sur-caféiné. Drôles d’animaux skieurs que ces curieux bipèdes sauteurs à longs pieds plats, qui s’expriment par interjections cabalistiques à base de chiffres séparés par des points, et passent plus de temps à afficher leurs exploits sur instagram, face de bouc et autres réseaux sociaux qu’à skier ! 
Trêve de moqueries, ce cirque nord-est blotti à l’ombre des pics de la Font Sancte constitue tout simplement l’un des plus beaux réservoirs de couloirs des Alpes du Sud, une dizaine de lignes d’ampleur et de difficulté variée, du 4.2 au 5.3 et de 100 à 400 mètres. Qui plus est, ces couloirs sont tous d’approche rapide lorsque les remontées sont ouvertes, orientés au nord et situés autour des 3000 mètres sur un terrain non glaciaire, donc praticables dès la constitution d’une sous-couche en novembre/décembre, et ce jusqu’au mois de mai voire plus tard. On comprend leur fréquentation régulière par les skieurs du Queyras et d’ailleurs ; vous pourrez d’ailleurs échapper à la corvée de traçage en simulant une fringale, pour laisser le copaing ou le groupe de derrière passer devant au moment de mettre les skis sur le sac !
J’ai sélectionné 2 couloirs parmi la ribambelle du cirque nord, cet article ne visant pas à l’exhaustivité.

Mon premier, le couloir nord de la brèche supérieure nord des Heuvières, n’est pas le plus classique. De ceux que j’ai parcourus, c’est pourtant mon préféré par son encaissement tortueux et donc très esthétique … et son approche rapide (bouh j’ai honte!).

Mon second, le couloir nord central de l’épaule est de la Font Sancte, raide mais rectiligne et peu exposé, figure par contre parmi les classiques du cirque. C’est une valeur sûre du ski de pente raide, d’approche rapide (en temps d’ouverture des remontées mécaniques), et souvent en bonnes conditions poudreuses de par son exposition nord et son altitude élevée. J’en garde un souvenir particulier puisque c’est le premier du cirque que j’aie descendu, au printemps 2010 après la fermeture de la station, et avec un ami victime depuis d’une avalanche - pensée à François-Xavier. Le bivouac sur le parking sous les étoiles avait été illuminé par les grands yeux jaunes d’un renard qui m’avait réveillé et fixé immobile pendant une minute, le museau au-dessus du mien, avant de filer tranquillement vers la forêt.

La course la plus belle du secteur, et à mon sens du Queyras, commence dans ce cirque, mais ne s’y arrête pas. C’est la traversée - souvent dite « des Veyres » - qui louvoie au sud des crêtes de la Font Sancte et du Pic des Veyres, et suit un cheminement particulièrement tortueux et esthétique dans des pentes suspendues. C’est un voyage à skis au long cours, dans une géojolie atypique et magnifique – de grands murs lisses de calcaire multicolore hérissés de gendarmes et d’aiguilles, un voyage à skis engagé et parfois exposé qui demande de très bonnes conditions nivo-météorologiques et un bon niveau physique et technique. Entre happy few qui connaissent la vraie valeur des choses et pas celle fabriquée par le consumérisme et la publicité, faute de Rolex au poignet à 50 ans ou moins, on peut toujours y profiter du luxe gratuit d’admirer la nature dans ce qu’elle a de plus beau et grandiose. Les musées « de ville » sont fermés ? Qu’à cela ne tienne, prenez vos skis et allez visiter le musée à ciel ouvert d’architecture et de sculpture des Veyres ; vous aurez le souffle coupé par les œuvres de Pachamama (… et les montées raides à plus de 3000 m) !

EN PRATIQUE

Période
Le ski autour de Ceillac peut s’envisager des premières chutes de neige de novembre/décembre, jusqu’à courant mai pour les itinéraires du cirque nord-est de la Font Sancte. Les alpages de la rive droite du Cristillan sont vite skiables, même sans sous-couche dure et/ou épaisse, alors qu’inversement le terrain rocheux mais de haute altitude de l’ubac de la Font Sancte reste blanc jusqu’au courant du mois de mai. Le parking d’été au fond de la vallée du Mélezet permet un départ élevé à près de 2000 mètres sous des pentes nord et des pistes de ski alpin qui gardent bien la neige, un bon plan de fin de saison pour les aficionados du chaussage à la voiture.
Ces indications restent bien sûr à apprécier en regard des conditions du moment : ce secteur de l’ouest-Queyras s’enneige un peu par tous les flux, plus par ceux de ouest/sud-ouest, si bien que l’enneigement s’y montre beaucoup moins capricieux que dans l’Est-Queyras, sec en l’absence de retour d’est.

Matériel
Le ski de randonnée vire ici au ski-alpinisme dans les courses de niveau dépassant le 4, donc il faudra veiller à prendre casque, crampons et piolet dans les courses décrites ci-dessous sous la Font Sancte.


Cartes
Les cartes IGN/Top 25 (3537ET a minima, en complément 3637OT pour la pointe des Marcelettes et la Tête du Rissace) des massifs concernés et/ou Iphigénie par exemple pour les geeks qui ne jurent que par le 0 papier. Votre ordiphone (smartphone au Québec rétif aux anglicismes !) vous permettra de vous situer et orienter même par mauvaise visibilité, ce qui n’est pas rien par exemple dans la traversée des Veyres, engagée et ponctuellement exposée.

Bibliographie, papier ou Internet
Ski Rando Magazine évidemment ! 
Sinon, sur Internet : www.skitour.fr, www.camptocamp.org ou https://sebdescimes.weebly.com/blog/la-plus-belle-course-de-ski-de-randonnee-du-queyras, le site de Sébastien Deyres, guide de haute montagne basé à Ceillac, qui donne un topo précis et bien illustré de la traversée des Veyres
En format papier le Toponeige Queyras

23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 17:00

Ci-dessous le texte intégral (hors topos) de l'article paru dans le numéro 44 de Ski Rando Magazine : https://www.skirandomag.com/2020/12/28/ecrins-raids-a-skis-dans-le-valgaudemar/

Raids dans le Valgaudemar, en boucles au-dessus du U 

Des plus grandes vallées qui entaillent le massif des Ecrins, celle du Valgaudemar est sans doute la moins fréquentée et la plus sauvage. Ici point de station de ski ou de dalles de granite ponctuée de spits, uniquement une vallée en U ou en V de basse altitude, bordée de versants de plus de 2000 mètres de haut. C’est un petit bout du monde, enfin des Ecrins, à l’écart des foules grimpantes ou skiantes, un Finisterre alpestre où quelques mois par an la route se fraie un chemin de plus en plus fin et improbable le long puis au-dessus du torrent de la Séveraisse, jusqu’au cul-de-sac du Gioberney, après quoi le bruit des moteurs s’éteint définitivement pour laisser la place au sifflement des marmottes. 

Les sommets plongent littéralement dans la vallée en U. Le bas des versants, souvent raides sur plus de 1000 mètres de dénivelée, voit plus d’avalanches que de skieurs, ce dont témoignent les nombreux paravalanches qui protègent la route. Depuis celle-ci il est difficile pour le skieur d’imaginer des lignes skiables dans ces flancs ingrats coupés de ravins. Pourtant, de nombreux refuges dominent ces pentes raides de basse altitude, des nids d’aigle souvent en position panoramique au-dessus de la vallée et doté de locaux d’hiver confortables voire douillets. On peut venir s’y confiner volontairement et profiter de sa liberté loin d’un monde prématurément mis sous cloche ou masques, réduit à ses planches, bâtons et sac à dos, dépouillé volontairement et  nécessairement des oripeaux consuméristes. On peut alors rejouer dans ces cabanes la montagne à la Samivel (ou la vie de ces pauvres amish dénués de 5G !), contempler la pipe au bec sur la terrasse en bois les sommets noyés dans le bleu-gris. Profitez-en bien avant que le monde post-moderne du risque zéro ne s’impose et que, pour votre bien évidemment, la pipe, le visage à l’air libre puis la montagne ne soient interdit.e.s, au profit d’un ski simulator v2.0 développé par un GAFA, que le joystick ne remplace les bâtons et la puce GPS sous-cutanée l’ARVA…

Trêve de digression (j’espère non) prémonitoire, et retour à ce monde non aseptisé de la montagne, qui trouve son acmé dans cette vallée du Valgaudemar oubliée des foules. Les raids décrits ci-dessous offrent tout ce dont les skieurs de rando peuvent rêver : longs vallons généralement vierges de traces, reliés par des cols plus ou moins alpins, passages sur glaciers et parmi les séracs à l’ambiance très haute montagne, découverte de combes suspendues d’accès détourné, sommets altiers et panoramiques. On voyage à skis dans ce monde de la haute montagne hivernale, aussi hostile pour des mammifères non hibernants qu’il est attirant. On fait escale et se réfugie chaque soir dans ces cabanes en guise de petits esquifs, mais on y trouve pour autant une bonne partie du confort domestique miraculeusement téléporté sur ces pentes enneigées battues par les vents : matelas et couettes moelleux, parfois poêles à bois, gazinières, gaz, couverts, de quoi se réjouir de la modernité au coin du feu ou du réchaud, en regardant derrière la fenêtre la nuit alpine pétrifiée par le froid. On glisse de jour en jour entre ces refuges, seuls témoins de la civilisation, construits non pas comme ailleurs pour aménager et exploiter, bref domestiquer, mais pour permettre de naviguer dans la sauvagerie de la montagne enneigée.
Tout cela bien sûr se mérite : les épaules seront endolories à force de porter le dressing et le garde-manger sur le dos, les cuisses et mollets courbaturé.e.s à force de gravir cols et sommets, les cheveux prématurément blanchis voire perdus à force de conjurer les avalanches et autres crevasses ! 

Cet article décrit donc les raids à skis (2 à 3 jours maximum) envisageables depuis la vallée du Valgaudemar, en se limitant aux itinéraires en boucle intégralement skiables à la descente. Ceci exclut de fait les parcours rive droite de la Séveraisse aval, dont les départs bas et sur des pentes sud raides imposent le portage même en plein hiver. Ce sont des raids généralement engagés dans cette vallée sauvage des Ecrins (pardon pour le pléonasme), avec des pentes raides et avalancheuses, peu ou pas de couverture réseau téléphonique, des dénivelées importantes, bref des parcours déjà sérieux qui ne s’adressent pas à des débutant.e.s, pas l’idéal pour emmener votre grand-mère faire ses premiers virages en ski de randonnée.


Le tour des Rouies (2 jours, grosse seconde journée)
Ce raid de deux jours (une courte première journée, une seconde très longue) permet de faire le tour (et même de gravir au passage si affinités) l’un des sommets-phares du Valgaudemar et des Ecrins, les Rouies, et de découvrir le magnifique refuge de Chalance, aussi petit que croquignolet, un belvédère de bois et de choix face au Sirac. C’est un itinéraire exigeant et délicat le second jour de par les 2200 mètres de dénivelée ascendante (couper la course en dormant au refuge de la Lavey réduirait à peine cette seconde journée) et la grande variété d’expositions rencontrées - toutes et pas dans « le bon ordre ». En effet, cette longue journée finit par une descente exposée… sud-est, dur donc de ne pas y être trop tard - à l’heure de… la soupe ! Attention donc aux conditions nivologiques dans cette course qui fait le tour de la boussole, mais, quoi qu’il en soit, vous aurez profité du meilleur du « grand Oisans sauvage » - pour reprendre Samivel - dans cette longue bambée qui vous fera visiter pas moins de 6 vallons et 4 glaciers différents !


Le tour du Says (2 jours)
Voici encore un raid court mais intense, 2 journées pas trop longues mais des descentes engagées, sur un glacier tourmenté le premier jour et des pentes suspendues raides et exposées le second. Cette incursion dans la vallée du Vénéon permet de profiter d’une belle ambiance glaciaire pas si fréquente dans les Ecrins, que ce soit entre les (petits) séracs du glacier du Petit Chardon ou sous les (gros) séracs de la face nord du mont Gioberney, de quoi mettre de gros glaçons non pas dans votre verre mais dans votre carte SD, tout en murmurant entre vos lèvres gercées « pas bouger ». 

Le tour du Jocelme (2 jours et demi)
C’est un raid qui demande presque 3 jours, mais qui reste plutôt accessible comparé au précédent. Ici pas de descente exposée ou de glacier piégeux, mais des pentes soutenues et/ou complexes comme la descente versant est du col du Loup de Valgaudemar et la montée au Pas des Aupillous. Au risque de radoter c’est toujours aussi beau, particulièrement aux alentours de ces hauts cols particulièrement alpins ; vous en prendrez plein les mirettes (et les jambettes !).

Le tour du Sirac (2 jours et demi)
Un raid « classique » du Valgaudemar, « classique » revêtant évidemment ici un sens bien différent qu’entre Chamonix et Zermatt par exemple ! Vous n’y verrez pas de cohortes de skieurs, de rails de montée ou de bosses à la descente, mais sûrement plus de quadrupèdes que de bipèdes, notamment dans le sauvage vallon du Pré de la Chaumette. Un des plus beaux raids des Ecrins à mon goût, avec au menu toutes les douceurs sucrées ou piquantes du raid à skis : petits refuges confortables, combes suspendues aux Cros de Sirac, couloir raide et encaissé sous le col de Verdonne, glacier de Chabournéou tourmenté… de quoi profiter de nombreuses décharges de dopamine, encore mieux qu’en recevant des « like » sur Facebook !...

Le tour de l’aiguille de Morges (2 jours)
Un tour qui permet d’explorer un des coins les plus sauvages d’une vallée déjà sauvage : l’aiguille de Morges et ses vallons suspendus tant versant sud que versant nord, avec en guise de final une descente directe soutenue de près de 1500 mètres de dénivelée jusqu’à la Séveraisse, l’impression de plonger au fond du V de la vallée ! Là encore des difficultés alpines vous attendent, avec entre autres une crête aérienne et étroite à l’ouest du Montagnon et une traversée exposée au début de la grande descente finale.

Période
    
Ces raids peuvent s’envisager préférentiellement à partir de l’ouverture de la route du Gioberney, couramment fin avril ou début mai, et jusqu’à la fin mai pour limiter le portage à un ratio raisonnable. Les contingences du calendrier de déneigement des routes de montagne font bien les choses : la fin du printemps coïncide généralement avec les meilleures conditions nivo-météorologiques à haute altitude - manteau abondant et stabilisé par le regel nocturne, limitant les risques d’avalanches (à condition de respecter les horaires) et de chutes en crevasses sur les glaciers petits mais costauds du Valgaudemar. Cela signifie aussi par contre que les passages en adrets de basse altitude risquent de se faire skis sur le dos, pas de quoi se plaindre si tant est que le portage se fait à la montée…
Par ailleurs les longues journées et températures douces de fin de printemps rendront votre séjour dans les refuges d’hiver plus agréable, sans vous transformer en Bibendum momifié sous les couches de vêtements.
Ces raids peuvent toutefois également s’envisager plus tôt en saison. C’est alors toute la sauvagerie des Ecrins en hiver qui vous attend : longue remontée de la haute vallée ou de la route depuis la barrière sous la cascade du Casset (barrière qui peut parfois être contournée en voiture… à vos risques et périls… sécuritaires et financiers) avant de rejoindre les départs décrits dans cet article, journées courtes peu ou pas ensoleillées dans le fond de vallée encaissé, refuges d’hiver froids, risques d’avalanche généralement plus importants à cause de la neige encore non transformée…A contrario vous pourrez limiter les portages et profiter de la poudreuse sans limite horaire due à la transformation de la neige et aux risques d’avalanches de neige lourde, ce qui n’est pas anodin par exemple pour la seconde journée du tour des Rouies, où une longue descente orientée sud voire sud-est vous attend après 2200 m de dénivelée positive… A 14h, mieux vaut la déguster en février en poudreuse façon sucre-glace par -5°C, qu’en mai en lourde façon soupe par 15°C…

Matériel
Pour ces refuges non gardés mais généralement bien équipés (couvertures, parfois couverts, casseroles, plaques de cuisson et gaz, éclairage avec panneaux solaires…), il peut être utile de prévoir duvet, réchaud et gaz suivant votre résistance respective au froid et aux sacs lourds ! Quoi qu’il en soit ne pas oublier sac à viande et frontale, aussi légers qu’utiles… et chéquier pour régler votre nuitée dans la boîte prévue à cet effet.
Pour le reste, évidemment matériel de sécurité habituel, notamment casque/ARVA/pelle/sonde et de quoi pallier à tout imprévu matériel (colle pour peaux, rondelle de bâton…).
Tous les itinéraires décrits ici nécessitent de par la présence de pentes raides une paire de crampons – aluminium éventuellement – et un piolet. Les parcours glaciaires (tous les itinéraires décrits ici à l’exception du tour de l’aiguille de Morges) peuvent présenter des risques de chutes en crevasses, notamment sur les glaciers très actifs du Petit Chardon (tour du Says) et de Chabournéou (tour du Sirac) ; baudrier, broche à glace et de quoi moufler n’encombreront pas inutilement votre sac… et vous permettront de ne pas encombrer les crevasses du coing…

Cartes
Les cartes IGN/Top 25 des massifs concernés et/ou Iphigénie par exemple pour les geeks qui ne jurent que par le 0 papier. Votre ordiphone (smartphone au Québec rétif aux anglicismes !) vous permettra de vous situer et orienter même par mauvaise visibilité, ce qui n’est pas rien dans ces raids engagés à l’itinéraire parfois complexe.

23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 16:55

Le 23 avril 2022

Une petite sortie rapide avant la pluie sur le plateau du Grand Arbois, au départ des Collets rouges. Ce sera une découverte pour moi, alors que, tout comme le plateau de Vitrolles juste au sud, ce secteur regorge de jolis monotraces faciles, dans une géologie certes moins atypique - sans les canyons et barres de calcaire orange - mais avec le canal de Marseille et l’aqueduc de Roquefavour comme éléments paysagers. 
On peut descendre vers le canal sur de beaux singles taillés (parfois pas assez…) dans la garrigue, longer alors sa route d’eau jusqu’à rejoindre l’extrémité sud du bel aqueduc de Roquefavour (bâti au dix-neuvième siècle) puis gagner par un autre single le fond des gorges de l’Arc et la fraicheur de sa dense forêt de feuillus de sa rive sud ombragée. Bref, de l’eau douce canalisée ou non, des ouvrages d’arts exceptionnels, une forêt encore intacte qui n’est pas une pinède, autant de particularismes qui justifient amplement de rouler sur le plateau du Grand Arbois !

asphodèles vers la tour de guet
asphodèles vers la tour de guet

asphodèles vers la tour de guet

au départ du joli monotrace (qui se perd ensuite dans la garrigue) entre le Jas des Vaches et le Canal de Marseille

au départ du joli monotrace (qui se perd ensuite dans la garrigue) entre le Jas des Vaches et le Canal de Marseille

au bord du Canal de Marseille

au bord du Canal de Marseille

sur le montrace de descente dans la forêt juste à l'ouest de l'aqueduc (attention tiques)

sur le montrace de descente dans la forêt juste à l'ouest de l'aqueduc (attention tiques)

sous l'aqueduc de Roquefavour

sous l'aqueduc de Roquefavour

18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 18:40

Le 18 avril 2022

Petite balade vers la grande arche déjà repérée juste à l’est du vallon du Saut, avec approche en VTT depuis la maison. C’est  plutôt un long (environ 20 mètres) et grand (diamètre proche de 10 mètres) tunnel traversant, accessible facilement depuis le parking, bien connu des chèvres du Rove comme abri, et qui vaut par  sa géologie insolite et ses vues sur l’étang de Berre et les chicots rocheux de la chaîne de la Nerthe.

les dernières asperges de la saison

les dernières asperges de la saison

la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres
la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres
la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres

la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres

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